Histoire du Canada T II【電子書籍】[ FRAN?OIS XAVIER GARNEAU ]

   

<p>Jacques I divisa la partie du continent am?ricain, situ?e entre les 34e et 45edegr?s de latitude, en deux vastes provinces : la Virginie et la Nouvelle-Angleterre. La premi?re fut conc?d?e ? une compagnie de Londres, et la seconde, ? des marchands de Plymouth avec le droit de les ?tablir et d’y commercer, en 1606.</p> <p>D?s l’ann?e suivante, ou quatre ans apr?s la fondation de Port-Royal, la compagnie de Londres envoya 108 colons dans la Virginie pour commencer l’?tablissement de cette province, lesquels s’?tablirent dans un lieu qu’ils nomm?rent Jamestown ; mais les privations et la mis?re r?duisirent leur nombre ? une quarantaine au bout de quelques mois. Cinq cents autres ?migr?s les suivirent en 1609. N’ayant ni plus de moyens, ni plus de pr?voyance que les premiers, ils se virent bient?t en proie ? une affreuse famine qui les fit p?rir presque tous. La fertilit? du sol, la beaut? du climat et l’?migration contribu?rent cependant ? faire oublier ces d?sastres, et petit ? petit la province prit des d?veloppemens qui la mirent au-dessus de tous les p?rils. Ces premiers pionniers de la la civilisation am?ricaine v?curent ? profits communs jusqu’en 1613. ? cette ?poque des terres leur furent distribu?es ; et la plupart des planteurs n’ayant point de femmes, la compagnie leur envoya quatre-vingt-six jeunes filles, qui leur furent vendues ? raison de cent ? cent cinquante livres de tabac chacune. Six ans plus tard fut convoqu?e, par le chevalier George Yeardley, la premi?re assembl?e repr?sentative qu’il y ait eue en Am?rique ; et les repr?sentans, ?lus par les bourgs, r?gl?rent les affaires de la colonie, quijusque-l? avaient ?t? dirig?es par la compagnie de Londres. En 1621, la province re?ut une esp?ce de gouvernement constitutionnel compos? d’un gouverneur, d’un conseil et d’une assembl?e g?n?rale ?lective. Peu de temps apr?s, elle fut attaqu?e par les Sauvages, qui massacr?rent plus de 300 personnes, tant hommes que femmes et enfans ; la compagnie, bl?m?e de n’avoir pas prot?g? suffisamment les habitans, fut dissoute, et le roi prit la Virginie sous sa protection (1624). Elle perdit sa l?gislature sous le roi Jacques, mais Charles I, son fils, la lui restitua.</p> <p>De son c?t?, la compagnie de Plymouth envoya, en 1607, une colonie de cent et quelques personnes ? Sagahadoc (K?n?bec) dans la Nouvelle-Angleterre, sous les ordres de George Popham ; mais ce dernier ?tant mort, les colons retourn?rent en Europe le printemps suivant ; ce qui d?couragea tellement la soci?t?, qu’elle abandonna toute id?e de colonisation jusqu’en 1620. Alors des puritains (Brownistes), qui s’?taient r?fugi?s dans la Hollande une douzaine d’ann?es auparavant,[4] pour ?chapper aux pers?cutions qui pesaient sur eux en Angleterre, demand?rent ? la compagnie de Londres la permission d’?migrer dans la Virginie avec la libert? d’y professer leur religion, eux et leur post?rit?. Le roi s’y refusa d’abord, mais il y consentit ensuite ; et l’ann?e suivante ils purent faire voile pour l’Am?rique. Tromp?s par leur pilote qui fit fausse route, ils abord?rent plus au nord qu’ils n’avaient intention de le faire, et au lieu de d?barquer dans la Virginie, ils se trouv?rent dans la Nouvelle-Angleterre, o? ils jet?rent les premiers fondemens de la colonie de New-Plymouth. N’ayant point de charte du roi, ils form?rent une esp?ce de soci?t? volontaire, et ob?irent ? des lois et ? des magistrats ?tablis par eux-m?mes, jusqu’? l’?poque de leur union avec le Massachusetts en 1692.</p> <p>≪ Ce pacte gouvernemental, dit le Dr. Story,[5] est sinon le premier, du moins le titre primordial le plus authentique de l’?tablissement d’une nation, que l’on trouve dans les annales du monde. Les philosophes et les juristes en appellent constamment ? la th?orie d’un pareil contrat, pour ?tablir la mesure des droits et des devoirs des gouvernans et des gouvern?s ; mais presque toujours cette th?orie a ?t? regard?e comme un effort d’imagination, qui n’est appuy? ni par l’histoire ni par la pratique des nations, et qui ne fournit par cons?quent aucune instruction solide pour les affaires r?elles de la vie. On ne pensait gu?re que l’Am?rique p?t fournir l’exemple d’un contrat social d’une simplicit? primitive et presque patriarcale ≫.</p> <p>Deux ans apr?s, la compagnie de Plymouth conc?da un territoire dans le Massachusetts, ? quelques personnes qui essay?rent inutilement d’y former un ?tablissement. D’autres tentatives suivirent celles-ci avec plus ou moins de succ?s jusqu’en 1628. Enfin, dans cette m?me ann?e, une nouvelle compagnie acheta de celle de Plymouth le territoire de cette province, et fut incorpor?e par charte royale. Elle transf?ra le gouvernement de la colonie dans le pays m?me ; et quelque temps apr?s les habitans ?lurent des d?put?s pour faire des lois, ?tablir des cours de justice, etc. L’immigration devint consid?rable ; il arriva dans une seule ann?e (1630) plus de 1500 colons, par quelques uns desquels la ville de Boston fut commenc?e. En 1633, ils d?barqu?rent encore en plus grand nombre ; la plupart de ces ?migr?s ?taient des m?contens politiques, des hommes qui avaient des lumi?res, de l’exp?rience et m?me de la fortune, excellens mat?riaux pour fonder un pays. L’Angleterre, voyant grossir ce torrent de population d?saffectionn?e qui s’en allait en Occident, prit l’alarme. L’ordre fut promulgu? de suspendre le d?part de tous les vaisseaux destin?s pour le Nouveau-Monde ; et il fut enjoint aux patrons de ceux qui auraient ? l’avenir une pareille destination avec des ?migrants, d’obtenir au pr?alable une permission de l’autorit? publique. En m?me temps les capitaines des navires dont le d?part avait ?t? suspendu, furent somm?s de se pr?senter devant le conseil d’?tat avec la liste de leurs passagers. Mais apr?s r?flexion, la bonne politique pr?valut heureusement dans ce conseil, et les ?migrans eurent permission de partir apr?s avoir ?t? inform?s, que ≪ Sa Majest? n’avait aucune intention de leur imposer la liturgie de l’?glise anglicane, et qu’elle croyait que c’?tait pour jouir de la libert? en mati?re de religion, qu’ils passaient dans le Nouveau-Monde ≫.</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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